École inclusive : l’expérience concluante de Jeanne du Lys – Saint Vincent à Nancy

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École inclusive : l’expérience concluante de Jeanne du Lys – Saint Vincent Nancy.

Depuis trois ans, l’école maternelle et primaire nancéienne Jeanne du Lys – Saint Vincent accueille aussi des enfants souffrant de différents troubles. Ce dispositif inclusif, qui implique l’ensemble de l’équipe éducative, nourrit chez les enfants des valeurs de solidarité et d’entraide.

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École inclusive : l’expérience concluante de Jeanne du Lys – Saint Vincent Nancy.

Depuis trois ans, l’école maternelle et primaire nancéienne Jeanne du Lys – Saint Vincent accueille aussi des enfants souffrant de différents troubles. Ce dispositif inclusif, qui implique l’ensemble de l’équipe éducative, nourrit chez les enfants des valeurs de solidarité et d’entraide.

Accueillir des enfants de tous horizons, sans faire de sélection à l’entrée en fonction de leurs éventuelles difficultés (autisme, dyslexie, dysgraphie, dysorthographie, trouble du comportement, etc.) : depuis trois ans, l’école maternelle et primaire Jeanne du Lys – Saint Vincent, à Nancy, est totalement inclusive. Valérie Lelorrain, chef d’établissement et enseignante depuis 2017 dans cette école comptant dix classes, avait déjà mené à bien un projet du même acabit à Lunéville.

Cette année, 44 élèves sur un effectif de 220 sont concernés par ce dispositif, qui implique les treize enseignants, dont Jean-Philippe Christen, maître E (enseignant pour les aides spécialisées, les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap), deux AESH, ainsi que les parents. « Chaque professeur s’occupe de plusieurs niveaux, ce qui demande beaucoup d’investissement et de temps, sans oublier une forte vocation ! Mais ils ne sont jamais seuls, nous sommes tous solidaires », précise Valérie Lelorrain.

enfants école inclusive lorraine

Une équipe soudée

« Nous organisons régulièrement des réunions consacrées aux enfants en difficulté pour partager les outils et nos expériences », ajoute la chef d’établissement. Y assistent aussi si nécessaire des professionnels du médical (psychiatres, neuropédiatres, etc.) et du paramédical (orthophonistes, ergothérapeutes, etc.). Et pour les dossiers spécifiques, un enseignant référent MDPH anime des réunions ESS (équipe de suivi de scolarité).

En outre, le personnel suit des formations. Ainsi, en 2019, Valérie Lelorrain, Jean-Philippe Christen et une autre enseignante ont appris à mieux connaître les différents troubles (attention, hyperactivité, surexposition aux écrans, etc.) dont peuvent souffrir certains élèves. Tous ces nouveaux savoirs sont ensuite partagés avec toute l’équipe éducative. Sous l’impulsion de la chef d’établissement, il se forme ainsi une communauté qui porte un regard particulier sur l’élève et le prépare au saut vers le collège. « On parle d’école inclusive, car toute l’équipe éducative va dans le même sens », explique Valérie Lelorrain.

 

Des outils adaptés

Au jour le jour, un autre regard est porté sur les élèves en difficulté. Comme le souligne Jean-Philippe Christen, « on se demande quels sont leurs besoins, comment leur apporter des solutions. Cela nécessite de communiquer, de discuter,de rechercher des entrées pédagogiques souvent originales et de chasser les a priori. L’implication parentale s’avère aussi essentielle, car ce sont nos principaux partenaires. » Parmi les outils employés, le cahier de suivi circule de classe en classe tout au long du parcours scolaire de l’élève. Quant au PPRE (projet personnalisé de réussite éducative), élaboré avec les enseignants et signé par toutes les parties, il est réévalué chaque trimestre.

Les enseignants créent aussi leurs propres outils pour s’adapter, car certains enfants ne suivent pas le programme tel qu’il est prévu. Par exemple, « quand l’enseignant fait une dictée,il peut proposer une dictée à trous ou une dictée à choix multiples, explique Jean-Philippe Christen. Pour ma part, j’accompagne l’enfant dans la classe, en lui apportant les outils nécessaires et en co-intervenant. Je peux aussi prendre un groupe d’élèves, par exemple des enfants allophones, pour travailler sur des points précis dans une classe adaptée. » Quant aux deux AESH, elles s’occupent chacune de trois enfants.

Une éducation citoyenne

L’école inclusive ne signifie pas pour autant que l’établissement accueille tous les enfants en difficulté ! « Il n’y a pas d’enseignement spécialisé et nous comptons vingt-cinq élèves par classe, rappelle Valérie Lelorrain. L’école inclusive, c’est accepter la différence des uns et des autres. C’est voir des étoiles dans les yeux des enfants quand ils ont compris quelque chose ! C’est réussir à les aider à progresser, niveau après niveau, jusqu’à l’entrée au collège. »

Jeanne du Lys – Saint Vincent s’est donné pour mission de faire s’épanouir et évoluer les enfants. Ceux-ci découvrent que le handicap comporte beaucoup de variantes. Ils apprennent à réagir face à leurs camarades en difficulté, deviennent solidaires. Ils sont parfois même aux petits soins pour eux. Ils font ainsi leur éducation citoyenne. Comme le rappelle Jean-Philippe Christen, « l’inclusion, c’est plus large et fort que l’intégration. C’est une harmonisation de profils très différents dans des classes “ordinaires” ».

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